Haskell
Le langage qui te demande de tout désapprendre pour (peut-être) tout comprendre
Haskell, c’est pas un langage.
C’est une épreuve initiatique.
Tu rentres dedans comme on entre dans un monastère.
Avec humilité, en te disant que tu vas apprendre à coder “mieux”.
Et tu ressors, des semaines plus tard, pas forcément plus productif…
Mais transformé.
Créé dans les années 90 par une bande d’universitaires, Haskell avait un but clair :
“Et si on arrêtait les compromis ?”
Pas de bidouilles. Pas d’effets de bord. Pas de magie noire.
Tout est pur.
Tu veux modifier une variable ?
Tu peux pas.
Tu veux faire un if sans else ?
Tu peux pas.
Tu veux faire une boucle classique ?
Non plus.
Ici, tout est fonction, et chaque fonction retourne quelque chose, sans jamais péter l’état du monde.
Et là où les autres langages te disent “ça marchera peut-être”, Haskell te dit “si ça compile, ça marche”.
Mais pour que ça compile…
Bonne chance.
Tu passes plus de temps à comprendre le système de types qu’à écrire du code.
Tu fais face à des concepts obscurs : curryfication, monades, functors, types algébriques.
Et le compilateur te parle comme un prof de maths blasé qui t’explique que t’as encore tout faux.
Mais quand tu comprends…
Tu te rends compte que tu viens de toucher à une forme de programmation absolue.
Tu vois les limites de ton propre raisonnement.
Tu comprends la puissance de la pureté.
Et tu chiales quand tu reviens sur du JavaScript.
Aujourd’hui, Haskell reste une niche.
Mais une niche qui inspire.
Scala, Rust, F#, Elm, même TypeScript : tous ont piqué des idées à Haskell.
C’est pas un langage “productif” au sens industriel du terme.
Mais c’est un langage qui t’élève.
Un langage pour apprendre à penser autrement.
👉 T’as déjà osé Haskell ? T’as tenu combien de temps avant de googler “c’est quoi une monade” ?