Jboss
la revanche des entreprises sur les serveurs hors de prix
Début des années 2000. Les entreprises veulent des applications web robustes, capables de gérer des systèmes complexes : gestion d’inventaire, ERP, CRM, tout le bazar. Le problème ? Si tu voulais un serveur Java complet pour ce genre d’applications, tu devais sortir le portefeuille. IBM WebSphere et BEA WebLogic dominaient le marché avec leurs solutions ultra-puissantes… mais aussi ultra-chères.
Les petites et moyennes entreprises ? Laissées sur le carreau. Trop cher, trop compliqué, et souvent surdimensionné.
C’est là qu’arrive un gars nommé Marc Fleury, avec une idée simple mais ambitieuse : pourquoi les serveurs d’applications Java devraient-ils coûter une fortune ? En 1999, il lance JBoss, un serveur open-source qui promet de démocratiser Java pour les applications d’entreprise.
Quel était l’irritant à résoudre ?
Les entreprises avaient besoin de :
1. Une solution Java gratuite et open-source pour éviter les coûts astronomiques des serveurs propriétaires.
2. Un serveur capable de gérer les spécifications Java EE (aujourd’hui Jakarta EE), avec toutes ses fonctionnalités avancées : transactions, sécurité, messagerie, persistance, etc.
3. Une alternative qui ne sacrifie pas la qualité, même sans payer.
JBoss a coché toutes ces cases.
Pourquoi JBoss a secoué le marché ?
1. Open-source, mais pro
JBoss n’était pas un projet amateur. Dès le départ, il visait les grandes entreprises avec un modèle de support payant. L’idée ? Tu peux utiliser le serveur gratuitement, mais si tu veux une assistance pro ou des fonctionnalités premium, tu passes à la caisse.
2. Un vrai support de Java EE
JBoss était l’un des premiers serveurs open-source à être certifié Java EE, ce qui en faisait une alternative sérieuse aux solutions propriétaires. Les entreprises pouvaient enfin développer des applications Java complexes sans se ruiner.
3. Communauté et innovation
Avec une énorme communauté de développeurs, JBoss évoluait rapidement. Chaque version apportait des améliorations, souvent inspirées des besoins réels des utilisateurs.
En 2006, Red Hat (le géant de l’open-source) rachète le projet pour environ 350 millions de dollars. Leur objectif : intégrer JBoss à leur écosystème Linux pour offrir une solution complète, du système d’exploitation au serveur d’applications.
Et aujourd’hui ?
JBoss a été rebaptisé WildFly en 2013, mais il reste une référence pour les environnements Java d’entreprise. Avec son modèle open-source et ses performances solides, il est encore largement utilisé, notamment dans les secteurs où Java règne en maître.
Moralité ? Quand les géants verrouillent le marché, il y a toujours une place pour un outsider prêt à bousculer les codes.
Et toi, t’as déjà travaillé avec JBoss ou WildFly ? C’est le serveur qui t’a sorti d’un enfer bureaucratique, ou plutôt celui qui t’a fait hurler un dimanche soir ? Partage ton expérience, ça m’intéresse !